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Mon année de Master 2

Cette année de master a été très riche pour moi à plusieurs égards avec une ambiance très internationale et propice aux échanges, aux débats.

Riches de diversités : un corps professoral et une promotion d’étudiants de différents pays, avec des âges différents, des parcours et des expériences professionnelles différentes.

Riches de réflexions : dès le début ont été questionnées nos représentations. Nous avons été invités à multiplier nos lectures, à nous interroger sur nos préjugés toujours présents, à nous demander ce qu’était apprendre, comment travailler les compétences langagières et les évaluer.

Nous avons découvert (en tous cas dans mon cas personnel) l’intercompréhension, la possibilité de parler notre langue avec quelqu’un qui continue à parler la sienne, de constater que l’on arrive à se comprendre et de réussir à travailler ensemble.

Les  réflexions théoriques ont toujours été conduites avec en parallèle des exercices pratiques.

Avant les mises en situation professionnelles, des observations de cours ont été organisées. Nous avons pu ensuite discuter théories,  pratiques et démarches pédagogiques.

Les mises en situations professionnelles préparées en amont en groupes ont donné lieu à des échanges, des questionnements très fructueux entre étudiants et professeurs. Ces mises en situation en FLE ou dans une autre langue avaient lieu dans des environnements différents : lycée professionnel, université ou enseignement à distance et préparaient le stage long.

Pour un « jeune » enseignant comme moi, ces interactions, ces allers-retours entre théories et pratiques, ces confrontations ont été précieux. La diversité des intervenants et du public permettait un éclairage ou une perspective nouvelle.

Les Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement ont été étudiées comme un outil mis au service de l’apprentissage d’une langue. Leurs possibilités sont multiples mais doivent s’insérer dans un scénario mis en place par l’enseignant. Elles ne sont qu’un outil de plus à sa disposition et à la disposition de l’apprenant. Depuis de nombreuses année, la pédagogie est centrée sur l’apprenant et  le rôle de l’enseignant a évolué, l’enseignant n’est pas le détenteur du savoir. Les nouvelles technologies amplifient le changement de rôle de l’enseignant et je le conçois plus comme un « facilitateur », comme quelqu’un qui accompagne l’apprenant, cela ne veut pas dire qu’il rend l’apprentissage facile ou sans effort car le processus d’apprentissage implique une recherche, des formulations d’hypothèses par l’apprenant. L’enseignant/formateur doit proposer des challenges à l’apprenant, il doit permettre bien sûr le droit à l’erreur et apporter un retour, un feedback indispensable. Il doit participer à l’auto-socio-construction du savoir de l’apprenant.

La maîtrise de l’outil numérique, l’amélioration de mes littératies numériques ont été un axe également de cette année avec des activités de création et de conception. Apprendre en faisant et sous un mode collaboratif dans ce domaine fonctionne aussi.

Je sais maintenant concevoir des séquences pédagogiques avec tâche finale et définition de sous-tâches en amont combinant les différentes compétences. Ces séquences peuvent intégrer des TIC et déboucher sur la production et la diffusion par les apprenants sur internet ou l’interaction à l’écrit ou à l’oral.

En conclusion, je me sens privilégié d’avoir pu suivre cette année de formation. Je suis convaincu plus que jamais que l’on peut apprendre à tout âge et puisqu’apprendre selon les termes employés par le chercheur en sciences cognitives Stanislas Dehaene, « est construire dans notre cerveau un nouveau modèle du monde », je pense avoir beaucoup appris. ... et ce n'est pas fini. L'aventure continue.

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